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Interviews

Avec Arnaud Tourtoulou, directeur général du Racing-Metro 92

Le Sport Business samedi 26 octobre 2013
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A quelques heures du derby contre le Stade Français, Arnaud Tourtoulou, directeur général du Racing-Metro 92, nous a reçu au centre d’entrainement du club. C’est notre première interview.

LeSportBusiness.com: Bonjour Arnaud, vous êtes la première personnalité du sport qui répond à nos questions. Les internautes ne vous connaissent peut-être pas. Qui êtes vous ?

Arnaud Tourtoulou: Je suis le directeur général du Racing-Metro 92, un club de rugby dont l’équipe professionnelle évolue en Top 14 et qui a aussi 3 écoles de rugby sur le département des Hauts de Seine (à Nanterre, à Colombes et au Plessis-Robinson).

A quoi ressemble la journée d’un dirigeant de club professionnel ?

Les missions d’un type comme moi, c’est d’animer l’ensemble du hors sportif: la finance, la billetterie, le marketing-communication et les partenariats. Il faut aussi animer et organiser le suivi des écoles de rugby qui représente 700 gamins. Au niveau de l’équipe professionnelle, il faut faire en sorte que les joueurs, comme le staff, n’aient quasiment aucun souci de l’ordre du non-sportif.

Le haut niveau, c’est du détail. Et si un joueur a un souci hors sportif, il n’arrivera pas à bien jouer. Vous avez beau payer ces joueurs, puisqu’ils sont professionnels, un joueur a besoin d’être bien dans sa tête pour arriver à bien jouer.

Nous sommes au centre d’entrainement du club, au Plessis-Robinson. Vous nous présentez l’endroit ?

Ce centre a été créé par Jacky Lorenzetti, le président, en appui avec Pierre Berbizier qui était le coach de l’époque. On est là depuis août 2012. Le centre regroupe 4 bâtiments: un destiné à l’équipe première et au siège, un deuxième destiné au centre de formation (21 joueurs scolarisés à l’intérieur du centre et 35 joueurs hébergés), le 3ème accueille la logistique des produits dérivés. Le 4ème bâtiment va abriter un nouveau terrain synthétique.

Quel est le coût de fonctionnement de cette structure ?

Je ne le connais pas exactement et je ne peux pas vous le dire. C’est un investissement et un coût conséquent.

Ce centre incarne la transformation du club. A la fois moderne et professionnelle. Mais on peut voir, contrairement à d’autres disciplines, que les joueurs sont très accessibles et proches des supporters. C’est important pour vous de maintenir ce lien ?

En rachetant le club, Jacky Lorenzetti voulait s’appuyer sur 3 piliers: la recherche de l’excellence pour l’équipe première, la formation avec pour objectif 30% de l’équipe première issu du centre et l’équilibre financier. Le dernier pilier doit passer par l’Arena 92, notre nouveau stade qui devrait voir le jour en 2016.

On rentre dans une phase de conquête mais on reste fidèles à nos valeurs et celles du rugby. C’est le leitmotiv de tout le staff. On souhaite, mais on a pas trop à les forcer, que nos joueurs disent bonjour, soient aimables avec nos partenaires, souriants et accessibles.

L’Arena 92 justement, certains disent que c’est au point mort.

C’est au point mort oui, ça n’a jamais commencé en fait. On est dans un pays compliqué. On a eu un permis de construire accepté qui a donné lieu ensuite à 9 recours administratifs. Ces recours sont tous levés et le permis de construire a été modifié et validé.  Nous venons de recevoir de nouveaux recours sur ce permis mais, à priori, aucun n’est recevable.

On a bon espoir de démarrer le chantier dès le mois de décembre.

Le stade sera près du quartier d’affaires de La Défense. C’est un public que vous visez ?

AT: Il y a 200 000 personnes qui gravitent au quotidien dans cet espace. On sera au coeur des infrastructures ferroviaires et routières de l’Ile de France. 90% de nos spectateurs, spectacles et match de rugby compris, viendra par des moyens de transport public.

Natixis, votre partenaire officiel, a annoncé un plan social en France. Est ce que cela remet en cause votre collaboration ?

Non pas du tout. Ce n’est d’ailleus pas un plan social. Ils ont annoncé 700 départs sur 25 000 salariés. Ce ne sont que des départs sur la base du volontariat. En mars dernier, nous nous sommes engagés sur un nouveau contrat de 3 ans. Ça fera en tout 9 années que Natixis nous fait confiance. C’est un partenaire fidèle.

Un autre partenaire important, c’est le Conseil général des Hauts de Seine. Ce partenariat va au delà du simple apport financier ?

Ce partenariat se fait à double titre. Nous leur offrons de la visibilité et une reconnaissance au sein du département. La plupart des régions et départements utilisent un club sportif en terme de notoriété. La deuxième partie du partenariat, c’est du mécenat. Le conseil soutient notre centre de formation.

Nous parlions de l’Arena 92 mais le Racing va jouer à Nantes cette saison. Pourquoi vous délocaliser encore du stade de Colombes ?

C’est une volonté qu’on a eu l’année dernière. On voulait faire rayonner le rugby au niveau national car vous le savez, le rugby pro est monopolisé par le sud-ouest du pays. La fédération le fait aussi, en proposant des matchs à Nantes ou à Lille.

Nous avions eu un bon accueil à Nantes lors d’un match contre les Saracens en coupe d’Europe, alors pourquoi pas recommencer ? Le 7 décembre, on accueillera les Harlequins puis Clermont lors de l’avant dernière journée du championnat.

Le sport pro n’existe que grâce à une collaboration avec des entreprises. Qu’est ce que ça représente dans le budget du club ?

Les différentes formes de partenariat représentent 12,5 millions d’euros pour le club.

A l’occasion du derby contre le Stade Français, avez vous mis en place un dispositif particulier pour les supporters et les annonceurs ?

Hormis le fait de délocaliser la rencontre au Stade de France, non. Il y aura un panel d’animations au stade, comme d’habitude.

Le Racing prend les points demain ?

J’aimerai bien, c’est un match important pour nous.

Merci beaucoup pour nous avoir accordé cet entretien, le premier

Je vous en prie. Bon courage pour votre projet.