[Interview] Qui arrêtera Anissa Meksen ?
Le week-end dernier en Italie, Anissa Meksen a remporté son 98ème combat et son 12ème titre de championne du monde. A 28 ans et après avoir presque tout gagné, elle veut encore aller plus haut. Anissa combattra prochainement au sein du GLORY, la première organisation mondiale de kick-boxing.
LeSportBusiness.com: Comment s’est passé ton dernier déplacement en Italie, où tu as encore gagné ?
Anissa Meksen: C’est une des plus belles organisations à laquelle j’ai eu le droit de participer. L’Oktagon Bellator MMA est un très gros événement. Je suis satisfaite de ma victoire mais le combat ne m’a pas fait briller particulièrement. L’événement a pris une grosse ampleur car il rassemblait plusieurs organisations et disciplines mais nous avons aussi de très beaux galas en France.
Tu as annoncé sur le plateau de Canal+ que tu allais t’essayer à la boxe anglaise le 22 avril…
Je vais avoir une première expérience à Villeurbanne avec le gala Univent de Sébastien Acariès, le promoteur, avec qui nous avons eu un très bon contact. Si je me sens bien, on pourra poursuivre une double carrière. La boxe anglaise et le pieds-poings sont compatibles, il faut juste bien aménager le calendrier sportif. Si ça marche, on se lancera également dans ce nouveau challenge.
La marque Venum t’accompagnait depuis quelques mois sur tes combats mais la collaboration s’est arrêtée, qu’est ce qu’il s’est passé ?
Ils provoquaient des conflits pour de fausses raisons alors que je représentais la marque de la meilleure des façons. Ils l’ont même reconnu. J’en avais marre de leurs conflits qui se répercutaient finalement sur ma préparation. Je ne veux qu’avancer dans le bon sens, sans eux.
Aujourd’hui, qui te sponsorise ?
Quand on signe un combat, on voit directement avec les marques intéressées. On fait du coup par coup, je ne veux plus m’engager sur le long terme, c’est vraiment mieux pour moi.
La prochaine grosse étape, c’est le GLORY. Il y avait des discussions depuis longtemps pour que tu rejoignes l’organisation ?
Oui, ça faisait un moment. J’étais en préparation en Thaïlande dans le camp de mon ami Youssef Boughanem (un autre champion) et par hasard, j’ai pu rencontrer Cor Hemmers, le patron du Glory. Il nous a écouté et il a compris nos attentes. Le contrat s’est signé quelques semaines après.
Et le MMA, qui est devenu très tendance, tu y as pensé ?
Oui, je me suis entraînée pendant 7 mois aux techniques de sol mais honnêtement, le GLORY et la boxe anglaise étaient deux beaux contrats que je ne pouvais pas refuser.
Des promoteurs de MMA m’ont dit qu’ils voulaient faire de moi une championne mais le nerf de la guerre c’est l’argent. Je ne m’entraîne pas dur pour rien. Je régressais dans mes bourses alors que c’est pour moi plus de risques. Je n’allais pas m’engager dans quelque chose de plus risqué sans intérêt financier.
Tu fais aussi beaucoup de stages en France et à l’étranger, c’est important pour toi ?
Oui, ça permet de rencontrer le public et les fans. Je me rends compte qu’à chaque fois que je me déplace, les gens sont contents de me voir. C’est un moyen d’avoir un contact avec les gens et de partager ma passion. J’ai une bonne communauté de fans sur les réseaux sociaux.