Roland Garros, Tour de France, 6 Nations… le carton du “Fantasy game”
Indémodable. Quel que soit l’événement ou la discipline, le “Fantasy game” est toujours plébiscité par les organisateurs et le public. L’agence Feeling Sports, fondée en 2010 par François Grenet, est l’une es spécialistes de ce concept. L’entreprise accompagne des fédérations et des entreprises, souvent en marque blanche, sur des activations autour de quiz, de concours de pronostics et plein d’autres jeux.
Le Sport Business : Il existe énormément d’agences dans l’univers du sport, quelle est votre spécialité ?
François Grenet :Notre « sphère sportive » gravite autour du « fan engagement ». Nous avons pour objectif de créer de l’engouement pour chaque club, ligue ou fédération. Il est important pour nous que chacun d’entre eux puissent collecter de la data afin de mieux connaître leurs supporters et leur proposer une expérience toujours de plus en plus inoubliable. Il faut noter que toutes nos solutions sont entièrement personnalisables, adaptables et ludiques. Peu importe le sport, nous savons mettre en avant les intérêts et les couleurs de tous.
Que représente le marché français dans votre activité ?
Le marché français représente beaucoup pour nous mais nous ne nous arrêtons pas là. Toujours dans une optique de nous étendre et nous adapter, nous travaillons aussi à l’étranger avec par exemple la fédération internationale de ski, la FIBA pour le basket, le tournoi des 6 nations avec leurs équipes en Irlande et plein d’autres.
Revenons sur Roland Garros, qui était le premier gros événement sportif de l’été…
Au début du tournoi, chaque fan doit choisir 4 joueuses et 4 joueurs. Plus ton joueur était défavorable au classement ATP par rapport à son adversaire, plus de points étaient en jeu. Il était également possible de pronostiquer le temps de jeu afin de remporter des points bonus et avoir plus de chance de monter dans le classement. Nous ajoutons toujours une mécanique de bonus afin de pimenter les résultats.
Cette opération, proposée en marque blanche et sponsorisée par Infosys, permet au tournoi de récolter de la data et mettre en avant l’événement. Le joueur est directement plongé dans la compétition, ce qui crée davantage d’intérêt pour Roland Garros. C’est un événement court mais qui fonctionne bien. Il y a plusieurs dizaines de milliers de joueurs pour le Fantasy de Roland Garros.
Vous enchaînez justement avec le Tour où les internautes créent leur équipe de rêve…
L’exposition est incroyable. On a une communauté de plusieurs centaines de milliers de joueurs (Fantasy by Tissot) avec des fans fidèles et un taux d’engagement très fort. Il n’y a quasiment pas d’érosion entre la première et la dernière étape du Tour.
Malgré les années, le concept de Fantasy game perdure. C’est finalement resté assez simple…
J’y jouais sur Yahoo dans les années 1995. Le concept est le même mais il se réinvente avec des développements. Je crois beaucoup aux concepts qui ont traversé le temps comme les jeux de société. La force d’un jeu, c’est la cohérence de ses règles et sa simplicité. Le Fantasy est un concept fort, ça marche très bien, comme les quiz et les pronostics.
