Loic Yviquel : « Le deal entre Ulule et Sponsorise.me cochait toutes les cases »
C’est maintenant officiel, la célèbre plateforme de financement participatif Ulule prend le contrôle de Sponsorise.me, qui s’était spécialisée dans l’univers du sport. Loïc Yviquel, son fondateur, nous en dit plus.
Le Sport Business : Sponsorise semblait discret ces dernierss mois, comment s’est fait le rapprochement avec Ulule ?
Loic Yviquel : On se rend compte que le marché d’une manière générale est en train de se consolider. Cela amène certaines entreprises à revoir leur modèle et nous nous retrouvions profitables grâce à nos partenariats avec les marques mais nous nous coupions du B to C. Je connais Alexandre Boucherot, le fondateur d’Ulule, depuis longtemps. Sur Ulule, il existe une très forte communauté de près de 3 millions de membres avec une technologie au top mais ils n’avaient pas d’assise sur la partie B to B. On a donc naturellement échangé ensemble. Il m’a proposé de développer la partie professionnelle et c’est aujourd’hui chose faite.
Ulule ne fait pas beaucoup de sport sur sa plateforme ?
Toutes les plateformes généralistes font assez peut de sport, nous avions une grosse partie du marché sur cette thématique. Le sport représentait 2% de leur business et cela va devenir forcément plus important. L’enjeu est beaucoup sur les marques à présent. Il y a trois acteurs américains et deux ou trois européens et je pense que ceux qui resteront sont les acteurs qui seront devenus très international et qui auront développé la partie pro.
En 2012 lorsque vous avez fondé Sponsorise.me, de quoi rêviez-vous ? Le rachat était devenu obligatoire pour continuer ?
On ne lance pas une boite pour la vendre mais pour la défendre. Il ne faut pas se positionner par rapport à soit même mais par rapport à l’entreprise. Depuis un an, l’avenir de Sponsorise passait par le franchissement d’un cap et tout seul cela n’était pas possible. Nous avions eu des propositions de rachat, surtout de la part d’agences et cela limitait notre capacité. Le projet d’Ulule était plus séduisant.
Vos marques partenaires (FDJ, Coca-Cola, Cofidis, Land Rover, Société Générale…) doivent être enchantées ? Elles vont aussi bénéficier de plus d’exposition…
Elles repartent toutes avec nous sur l’année 2019. La communauté, l’audience, va être beaucoup plus grande et c’est ce qui nous manquait. Nous avions discuté avec un acteur comme Brut mais le deal avec Ulule cochait toutes les cases.
Les équipes Sponsorise.me sont maintenues ?
En partie, pas en totalité. Lorsqu’il y a des rachats, il y a forcément des synergies et des choses qui ne collent pas. Sur la partie administrative et technologique, les emplois ne sont pas conservés. Cela représente 4 personnes.
Vous rejoignez Ulule en tant que directeur des marques et des partenariats, qu’en est-il de votre poste de directeur de l’agence Sportlab que vous aviez aussi fondée ?
Gilles Dumas, mon associé, va continuer à diriger l’entreprise. Alexandre Boucherot m’a demandé de chapeauter l’ensemble de la partie B to B en France et à l’international. Ulule est présent au Canada, en Espagne, en Italie, en Belgique, aux Etats-Unis. Je vais m’occuper de ce développement à l’international.