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Coronavirus – Ludovic Dumas : « La trésorerie est le plus important »

ludovic dumas le sport business
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Après Marc Chavet, speaker, notamment sur le Tour de France, c’est Ludovic Dumas qui nous parle des conséquences du coronavirus sur son activité et l’industrie du sport. Ancien directeur du sponsoring du PSG et des partenariats chez Renault F1, il a lancé sa propre structure.

Le Sport Business : Vous avez créé XIX Sports Consulting il y a un an, quel premier bilan faites-vous ?

Ludovic Dumas : J’ai quitté Renault en février 2019 et je me suis mis à mon compte dans la foulée. L’objectif était de mettre à mon profit mes 25 ans d’expertise et de réseau dans le sport business. Les choses se passent bien, le bilan est positif.

J’apporte du conseil aux détenteurs de droits et aux athlètes. Parmi mes clients, j’ai accompagné le syndicat des moniteurs de ski français pour gérer les partenariats des écoles de ski. J’ai aussi un contrat sur plusieurs années avec le groupe Oreca qui a entrepris une diversification dans d’autres sports. Mon rôle consiste à leur ouvrir des portes dans le football, le rugby, le ski et évidemment le sport auto. Oreca est très fort dans le ecommerce par exemple. Lorsque j’étais encore chez Renault, j’avais travaillé avec eux pour réaliser le site merchandising de l’équipe F1 car c’est quelque chose qui est compliqué à internaliser au dépat. J’ai également signé récemment un accompagnement de la LNB, qui a déjà une régie commerciale (Sport & Co), sur la structuration de l’offre commerciale et l’optimisation des revenus.

Comment les annonceurs et les sponsors s’adaptent face à la crise du Coronavirus ?

De ce que je vois et ce que je connais, on était dans des contrats en cours, quelle que soit la discipline. Les annonceurs subissent la situation mais ne demandent pas encore des remboursements. Pour l’instant, tout le monde est dans la même situation. C’est sûr que certains vont essayer de sortir des contrats mais les annonceurs expérimentés, rompus à l’exercice, attendent. Dans un cas de report, le manque à gagner sera retrouvé.

Lorsque l’activité va reprendre, ça va repartir très fort. Les gens auront été frustré de ne pas avoir vu ou pu faire du sport, on s’attend donc tous à une grosse reprise et une grosse consommation. En cas d’annulation définitive de certains évéments, il faudra se mettre autour de la table et trouver des compensations.

Vous arrivez à travailler encore sur des projets ?

En terme de prospection commerciale, il n’est pas possible de contacter des annonceurs mais cela n’empêche pas de travailler. Avec mon collaborateur, on fait beaucoup de mise à jour de fichiers, de l’administratif. C’est le bon moment pour le faire. Je viens par exemple de rendre il y a quelques jours une mission pour les Championnats du monde de ski 2023 qui auront lieu à Courchevel-Méribel.

Vous allez pouvoir profiter des mesures de soutien aux entreprises sur lesquelles le gouvernement a communiquées ?

J’attends de voir l’évolution de la situation. Je suis dans une structure récente, je n’ai pas beaucoup de frais. J’ai suffisamment de trésorerie pour le moment. La trésorerie est le plus important. Il y avait des projets en cours qui peuvent être finalisés via le télétravail, c’est plus compliqué mais c’est possible. Mon salarié est au courant de la situation, si cela dure trop, il faudra protéger la structure. Je pense aux agences, qui font des hospitalités par exemple. Les agences ont des frais importants, ont-elles toutes suffisamment de trésorerie ? Beaucoup de structure ont opté pour le chômage partiel pour se protéger. J’estime qu’il faut garder une activité continue. Il faut garder le moral et anticiper la reprise qui sera soutenue.