[Interview] Samyr Hamoudi vit encore sa passion
Dimanche soir, beIN SPORTS diffusera la grande finale du Super Bowl. Cette rencontre sera regardée par des centaines de millions de personnes à travers le monde. A quelques heures de l’événement, nous avons rencontré Samyr Hamoudi, un ancien joueur professionnel de football américain devenu journaliste sportif.
LeSportBusiness.com: Samyr, avant de parler de ton métier de journaliste, peux tu revenir sur ta carrière d’athlète ?
Samyr Hamoudi: J’ai commencé le football américain en 1992, section jeunes, au Flash de la Courneuve. En 1999, j’ai été recruté par une équipe professionnelle. A l’époque c’était la NFL Europa, une ligue européenne de football américain. J’ai été le premier français à tenter l’aventure à l’étranger et je suis resté 4 ans (dans l’équipe des Dragons de Barcelone).
Ce statut de professionnel te permettait d’avoir une rémunération convenable ?
Oui, j’étais complètement professionnel. J’étais étudiant à l’INSEP ce qui me permettait d’avoir des cours aménagés.
Malgré les années, on observe qu’il y a toujours un manque de notoriété autour de ce sport. Comment est ce que tu explique ce phénomène ?
C’est un problème de culture, c’est ce que je dis toujours. En France, il y a quand même très peu de chance pour que ça prenne un jour en tant que discipline pratiquée. Je pense que c’est une discipline qui se regarde facilement, qui est ultra spectaculaire, que les gens apprécient mais ce n’est pas dans notre culture sport. On a déjà un sport collectif grand terrain qui est le rugby. Les gens ont plus de facilité à aller vers le rugby que le foot US.
Comment s’est passé ta reconversion dans le monde des médias ?
Ça ne s’est pas fait par hasard car c’est un monde qui m’intéressait. J’avais fait de l’économie à l’université avant de rentrer à l’INSEP et avant de devenir pro. Ensuite j’ai fait des études de sport car c’était facile et que ça me permettait d’être à l’INSEP. Et ma dernière année en tant que professionnel, je me suis isncrit en « Sport-comm ».
Pathé Sport diffusait un peu de foot US et la chaîne m’avait proposé de faire du commentaire. J’ai enchainé les stages puis Pathé Sport est devenue Canal+. J’ai intégré la rédaction des sports en tant que pigiste, ça a commencé comme ça.
J‘ai pu interviewer un responsable de la marque Venum ainsi qu’un combattant professionnel, Karl Amoussou. Le Mixed Martial Arts, c’est aussi un sport que tu appréciais ?
Oui, je n’ai pas de problème à en parler. Je suis rentré dedans par hasard parce qu’on me l’a proposé. Je suivais un peu de loin et ça fait maintenant 4 ou 5 ans que je suis dedans. Je pense que le MMA remplace un peu aujourd’hui la boxe anglaise.
Si on parle un peu plus de beIN, quelles disciplines couvres-tu ?
Je couvre pas mal de choses. Essentiellement la NFL, l’athlétisme et le judo. Mais je peux faire de la présentation d’émissions, des reportages. La semaine prochaine, je vais commenter du football. La semaine dernière, j’étais en Afrique du Sud pour un reportage. Je suis un fan de sport.
C’est ce qui me plait. J’aime autant le commentaire que la présentation en plateau, que le reportage et le tournage sur place.
Le gros événement du week end, c’est la finale du Super Bowl. Quel est le dispositif mis en place par beIN SPORTS ?
On a voulu avoir un peu d’interactions avec nos abonnées et leur offrir une grosse émission. Juste après Le Club du dimanche, on va réutiliser le plateau et le redécorer à notre façon pour faire le Super Bowl en public.
Le dispositif reste à peu près le même. Je serai aux commentaires avec mes deux consultants habituels: Philippe Gardent et Marc-Angelo Soumah. On aura aussi des commentateurs de la chaîne, des consultants pour qu’ils nous donnent leurs impressions sur la discipline et la rencontre.
Tu n’as jamais eu envie de t’installer aux Etats-Unis ?
Si, pleins de fois. A la base quand je jouais, j’ai eu des touches avec des équipes NFL et j’ai eu envie de m’installer là bas car c’est plus simple au niveau des agents et des contacts. Aussi lorsque j’ai commencé ma carrière journalistique car c’est un monde précaire et j’avais des touches pour entraîner dans les rangs universitaires et pros. Un moment donné, avant de signer à beIN, j’ai eu envie de partir et de changer de vie mais aujourd’hui ça me convient très bien. Je peux encore vivre ma passion a distance.
Ce n’est pas une porte que je ferme, j’adore le coaching. Je continu à entraîner les gamins et on verra de quoi l’avenir est fait.
Vous pouvez retrouver Samyr Hamoudi sur Twitter: @SamyrHamoudi
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