Alain Roche, ancien joueur devenu entrepreneur
Alain Roche n’a pas quitté le monde du football. Cet ancien joueur professionnel, qui a notamment fait les beaux jours du Paris Saint-Germain, vient de se lancer dans l’entrepreneuriat. La société SponsorLive, dans laquelle il a investit, permet aux entreprises de devenir sponsor d’une équipe le temps d’un match. Cette innovation, basée sur le système des enchères en ligne, est une opportunité pour les annonceurs à la recherche d’une visibilité à moindre coût.
LeSportBusiness.com: Comment vous est venu le projet SponsorLive ?
Alain Roche: Brieuc Turluche est venu me voir pour me parler de cette idée et savoir comment nous pouvions travailler. Nous avions appris que la Ligue avait ouvert la possibilité à tous les clubs d’avoir plusieurs sponsors sur le maillot alors qu’avant c’était limité à 5. Il y avait des ouvertures pour amener plus d’argent aux clubs. J’ai été très intéressé par le projet alors nous avons commencé à créer la structure ensemble.
A l’heure actuelle, vous collaborez officiellement avec combien d’équipes ?
Nous avons signé à peu près une dizaine de clubs et nous sommes en phase de signature avec 7 autres. Il y a des contrats à lire, à négocier, à signer, ça prend toujours du temps. La plateforme est ouverte depuis le mois de septembre, c’est tout récent.
Trouver les bons contacts dans les clubs, on y arrive, mais ils sont souvent très occupés alors c’est un peu plus long.
C’est donc vous qui vous occupez de la prospection et du travail relationnel ?
Oui car je connais quasiment tout le monde. Cela permet d’avoir des rendez-vous assez rapidement et de leur proposer le projet. Je suis en relation avec les partenaires sportifs mais nous avons aussi des rendez-vous avec des grosses entreprises.
A quoi ressemblent vos journées ? Vous êtes souvent en déplacement ?
J’ai fait beaucoup de déplacement en Juillet-Août car c’était important de leur présenter le projet. Je prends ma voiture de temps en temps pour rencontrer des clubs mais ce n’est pas une activité à temps plein.
Le football justement, c’est terminé pour vous ?
Je suis toujours dans le football puisque je suis consultant pour des chaines de télévision et radio. A travers aussi SponsorLive, je suis encore dans le football. Je n’ai pas la fonction de dirigeant mais je suis encore dans le milieu.
Comment s’est passé votre départ du Paris Saint-Germain il y a quelques mois ? C’était un choix de votre part ?
C’était une décision du club. J’avais une fonction qui se rapprochait beaucoup de celle de Leonardo et lui avait les pleins pouvoirs. Ça ne servait à rien que je reste.
Les annonceurs choisissent le match et l’emplacement de leur logo (short, maillot, panneau publicitaire…)
Quel est votre regard aujourd’hui sur le PSG ? La direction a réalisé énormément d’actions pour transformer l’image du club.
Ma vision est plutôt positive. Le club a trouvé un partenaire qui met beaucoup d’argent. Je suis ravi de ce qui peut arriver, on a tellement espéré ça depuis des années. En ayant seulement un seul club à Paris, il était normal d’avoir un club représentatif de la plus belle ville du monde.
Tout ce qui se passe est bon pour les négociations de droits télé. On a enfin un regard sur la France ! Je vois que des aspects positifs. J’espère que beaucoup d’autres investisseurs rejoindront les clubs français.
Lorsqu’on voit que le dernier du championnat anglais reçoit 45 millions d’euros de droits télé reversé, ça donne envie et ça peut attirer des stars et des investisseurs.
SponsorLive pense aussi à démarche des clubs à l’étranger ?
Nous avons des contacts avancés avec le championnat brésilien. On est regardé en Italie mais on essaie de bien mettre en place les choses sur la France. Ici, selon l’évolution des choses, nous pensons à dupliquer la plateforme sur d’autres disciplines sportives. D’autres sports veulent travailler avec nous.
Vous gardez toujours en tête le fait d’avoir un consultant par discipline, un peu comme vous ?
C’est possible, oui. Des gens représentatifs de leur secteur. Je crois que c’est très important d’avoir des représentants pour rentrer dans les clubs. Chaque chose en son temps.
Combien êtes-vous aujourd’hui à travailler pour SponsorLive ?
Nous sommes 5 actuellement.
Pour 2014 alors, quels sont vos projets ?
L’objectif est d’avoir une vingtaine de clubs référencés sur la plateforme, soit 100 enchères par mois. Nous allons faire beaucoup plus de publicité pour être connu dans les régions. Notre cible première reste les petites et moyennes entreprises.
Vos prix sont un vrai argument…
C’est accessible pour les PME. Nous avons aussi des grands comptes mais le processus pour débloquer l’argent est toujours plus long. Créer l’événement sur un match avec des coûts corrects devient réalisable grâce à SponsorLive. Nous avons déjà près de 200 inscrits sur la plateforme.
Envie d’en savoir plus et devenir sponsor d’une équipe ? Rendez-vous sur www.sponsorlive.com