Matthieu Masquelier (Société Générale): « Nous sommes un sponsor actif, légitime et reconnu du rugby »
La série 100% rugby Terrain Favorable revient sur Youtube le 12 septembre. Matthieu Masquelier, responsable du sponsoring sportif à la Société Générale nous présente cette nouvelle saison.
Le Sport Business: La 3ème saison sera diffusée à partir du 12 septembre et sera diffusée ensuite sur la chaine L’Équipe à la fin du mois, est ce que vous vous attendiez à un tel succès ? Quel était le contrat de départ avec la société de production ?
Matthieu Masquelier: Le format que nous avons choisi pour Terrain Favorable était un pari : sur le web il est plutôt recommandé de proposer des formats courts, de maximum 1 min ou 1min30s, or chacune des trois saisons dure plus d’une heure. La Saison 1 par exemple est composée de cinq épisodes d’une dizaine de minutes chacun. Et les deux premières saisons ont comptabilisé un total de près de 15 millions de vues !
Ce succès est une surprise. Je pense que si les spectateurs sont au rendez-vous, c’est parce que nous avons réalisé une série qui met l’humain au cœur de l’histoire. Tout ce qu’on voit à l’image est vrai. Nous avons laissé quasi carte blanche à Benoît Pensivy, le réalisateur, grand connaisseur du monde du rugby. La marque Société Générale apparaît très peu à l’image. Je pense que tout ceci a été rendu possible car nous sommes un sponsor actif, légitime et reconnu du rugby depuis plus de 30 ans. Les joueurs, les clubs et le public nous font confiance pour transmettre les valeurs de ce sport.
Pourquoi avoir fait le choix de quitter la France et les clubs amateurs ? C’est l’effet Coupe du monde de rugby ?
Nous avons voulu surprendre les spectateurs en leur présentant de nouveaux territoires, des territoires qui ont un lien fort avec le rugby ou qui sont importants pour Société Générale. Par exemple, en Côte d’Ivoire nous sommes allés à Divo, qui a vu naître Thierry Dusautoir. Nous sommes aussi allés aux Fidji où le rugby fait presque office de religion.
Le contexte de la Coupe du Monde de Rugby au Japon est évidemment une formidable opportunité pour montrer que le rugby véhicule des valeurs universelles. Dans cette saison, Jonny Wilkinson envoie ses amis ex-internationaux à travers le monde (Ecosse, Côte d’Ivoire, Fidji, Inde) pour collecter des histoires et témoignages de ce que ce sport offre humainement et socialement à ceux qui le pratiquent. Il se rend ensuite au Japon, à Kamaishi, ville entièrement détruite par le tsunami de 2011 et qui a pu se reconstruire notamment grâce au rugby. C’est une belle histoire à raconter.
Des chaines de TV étrangères diffuseront-elles cette nouvelle saison ?
Diffusion dans 40 pays d’Asie et d’Afrique (J Sport au Japon dès le 12 septembre, Setanta Asie dans 14 pays d’Asie du Sud Est, beIN Sports dans plusieurs pays d’Asie, Super Sports en Afrique du Sud et Afrique subsaharienne, …) et à disposition de tous les diffuseurs de la RWC sur une plateforme dédiée
On retrouve de nouveaux ambassadeurs étrangers cette année, comment s’est fait leur recrutement ?
Nous avons fait confiance à Thierry Dusautoir et à son réseau pour amener de nouveaux joueurs et ex-joueurs dans la série. Ils ont tous aimé les saisons précédentes et ont conscience de l’impact positif que cette série a sur leur sport. C’est par passion et envie de transmission qu’ils ont accepté de participer.
Est ce qu’on peut imaginer qu’une bonne performance des Bleus au Mondial aura des répercussions sur l’audience/le succès de la série ?
Nous souhaitons bien évidemment que le XV de France aille le plus loin possible dans la compétition. D’abord pour la fierté nationale et le bonheur que cela signifierait pour tous les fans de rugby. Mais aussi pour l’aura qu’une ferveur collective donnerait à ce sport. Nous pouvons imaginer qu’une bonne performance aurait des répercussions positives sur la série. Mais l’intention de la série est autre : nous voulons montrer que la cohésion et l’esprit d’équipe sont au cœur des valeurs du rugby et que ce sport peut apporter beaucoup à celui qui le pratique. En Inde par exemple, c’est un véritable vecteur d’émancipation des femmes. Nous espérons que la Coupe du Monde sera l’occasion de montrer à la planète ces valeurs.