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[Interview] Jérémie Janot: « Fier de représenter Saint Etienne pour l’Euro 2016 »

Le Sport Business jeudi 23 juillet 2015
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Son coeur bat encore et toujours pour les Verts. Jérémie Janot, 37 ans, n’est plus l’emblématique gardien de Saint Etienne mais il est resté très proche du club. Après plus de 15 saisons à garder les cages de l’ASSE, il a raccroché sans regrets et regarde vers l’avenir, l’Euro 2016 dans le viseur. 

LeSportBusiness.com: Jérémie, que faites vous depuis la fin de votre carrière ? Vous êtes toujours occupé par le Club 42 ?

Jérémie Janot: Ce centre, je l’ai ouvert il y a 5 ans. C’est l’un des plus grands centres de sport indoor indépendant. On a 7 terrains de soccer, ce qui représente 8 000 mètres carrés, des terrains de badminton, de squash, un snack bar…

C’est un projet que vous avez monté tout seul ?

Je suis associé avec Loïc Perrin (actuellement défenseur de l’AS Saint Etienne) et 2 autres personnes. Je suis actionnaire majoritaire depuis 1 an et on s’occupe de tout ça avec ma femme. Avec mon rôle pour l’Euro 2016, c’est elle qui gère le centre d’une main de maître.

Le Club 42 - Jérémie Janot

Justement, parlez nous de votre rôle d’ambassadeur pour l’Euro 2016…

J’ai 2 rôles. Le premier est un rôle de représentation en tant qu’ambassadeur. J’ai été choisis par le Maire de Saint Etienne, qui est aussi président de l’agglomération. C’est un honneur et une fierté pour moi de représenter les Stéphanois pour l’Euro. Je représente donc l’Euro à travers les différentes manifestations organisées en France.

Ma deuxième fonction, c’est celui de salarié au sein de l’agglomération de Saint Etienne. Je fais partie de l’équipe dédiée à l’Euro 2016 et j’interviens sur plusieurs domaines: les bénévoles, la billetterie, les transports… Cela me prend un temps énorme.

Vous êtes donc impliqué à 100% dans cet événement ?

Totalement, cela fait un an que j’y travaille et je m’éclate. Je touche à tout et j’adore apprendre sur le terrain. Monter des dossiers, des financements avec les règles de droit public, je me régale mais c’est une somme de travail importante. Et en plus je passe mes diplômes d’entraîneur alors mes journées sont bien chargées.

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Votre arrivée dans le staff de l’ASSE est mise entre parenthèses. Vous avez toujours des contacts avec le club et les supporters ?

Oui, toujours. Je m’entends très bien avec Christophe Galtier et son staff. J’ai d’excellents rapports avec le président Roland Romeyer et les joueurs. C’est simple, je ne suis pas quelqu’un d’aigris.

« Franchement, j’aurai pu devenir consultant à la télévision mais j’ai préféré passer mes diplômes et vivre l’aventure Euro 2016. J’étais flatté de l’intérêt qu’on me portait mais ce n’est pas ce que je voulais faire »

Le Coq Sportif est de retour sur les maillots de Saint Etienne. Ça colle à l’identité du club et cela n’est pas pour vous déplaire ?

Oui, c’est un gros coup marketing de la marque. Je crois que les ventes de maillots ont bien fonctionné à la boutique du club. C’est bien, c’est dans l’esprit de Saint Etienne.

Les supporters de Ligue 1 le savent, vous avez toujours été très proche des fans de l’ASSE. On vous verra en tribune la saison prochaine ?

Le rapport que j’ai eu avec eux n’a jamais été calculé. Je les connais bien. Lorsque c’était tendu, j’allais aux réunions et ce n’était pas toujours facile. Ils ont aimé la façon dont j’ai défendu le maillot. J’ai toujours été honnête et loyaux envers eux et ils me l’ont bien rendu.

« C’est dans ma nature, j’ai toujours tout donné. Je les ai défendu plusieurs fois et ça m’a souvent coûté mais j’ai toujours dit ce que je pensais. Je les ai toujours aidé avec bon coeur »

Vous n’avez pas de regrets suite à la fin de votre aventure avec Saint Etienne ? Votre carrière s’est terminée au Mans, avec le club qui disparaît de l’élite. Vous aviez d’autres propositions ?

Honnêtement, Le Mans n’aurait jamais dû repartir en Ligue 2 lorsque je suis arrivé, en 2012. La DNCG devait les arrêter dès le départ. Après, j’ai eu des propositions dans un club de Ligue 2 ou de National mais je n’y étais plus mentalement.

« J’ai vécu mon rêve. Avec ma femme, on s’est demandés ce qu’une 19ème saison de plus allait m’apporter ?  Les gens avaient une bonne image de moi et je ne voulais pas finir sur les genoux, à prendre des buts bidons. Ce qui a aussi pesé, c’est la réforme des diplômes d’entraîneur, c’était le moment de les passer ou jamais »

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Jérémie, on a toujours eu une bonne opinion de vous. Vous êtes resté abordable, disponible et proche des gens.

C’est l’éducation tout ça. J’ai eu la chance de devenir footballeur pro. J’étais persuadé que ça n’allait pas arrivé alors quand je le suis devenu, je me suis dit qu’il fallait profiter à fond. Je suis resté le même. Aujourd’hui je travaille avec des gros entrepreneurs qui ont plusieurs centaines d’employés, on est rien à côté. Pour moi, ce sont des cadors, moi j’ai juste exploité un talent.

Et la nouvelle génération ? Pourquoi ce n’est plus comme avant ?

C’est un peu le modèle américain NBA. Ils sont là pour gagner de l’argent et ne s’en cachent pas. Si un club leur proposent plus, ils iront. Ils l’assument et d’une certaine manière c’est courageux. Aujourd’hui, un joueur fait vivre plusieurs personnes, c’est comme ça.

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