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[Interview] MMA: Tom Duquesnoy, bientôt dans la cour des grands

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[Interview] MMA: Tom Duquesnoy, bientôt dans la cour des grands

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Avec son mètre soixante dix et ses 66 kilos, Tom Duquesnoy pourrait passé inaperçu. Pourtant, ce jeune français, combattant professionnel de MMA, est un des meilleurs au monde dans sa catégorie. A 22 ans, il rêve de rejoindre l’UFC. 

LeSportBusiness.com: Tom, tu es bien connu des fans de MMA mais peux tu te présenter pour nos lecteurs et ceux qui ne suivent pas spécialement l’univers des sports de combat ?

Tom Duquesnoy: Je suis combattant professionnel de MMA et détiens la ceinture mondiale des -66kg du BAMMA, qui est l’organisation majeure en Europe. J’ai 22 ans et habite Paris, je suis originaire du Pas de Calais, dans le nord de la France. Concernant le MMA, c’est l’acronyme de Mixed Martial Arts, en français les arts martiaux mixtes. C’est un sport qui a vu le jour il y a 20 ans aux Etats-Unis. C’était au début l’occasion pour des champions dans divers disciplines martiales (judo, lutte, boxe anglais etc…) de se confronter dans les règles ultimes du combat, ce qui se rapprochait le plus d’un vrai combat ; sans limite de temps et de règles.

Les premiers évènements s’apparentaient plus à des effusions de sang et des boucheries sans nom avec trop de pépins physiques à la fin de chaque rencontre. Aux débuts des années 2000, l’UFC est racheté par les frères Fertitta, gérants de casino, et l’avocat Dana white ; tous trois originaires de Vegas. Il remodèle le système et mettent en place des règles en accord avec l’intégrité physique des combattants. Ils gardent et améliorent le business model avec un système de pay per view et promeut la société moins vers une organisation sportive mais plus vers de l’entertainement.

Tu es actuellement aux Etats Unis pour préparer ton prochain combat, comment se déroulent tes journées et ta vie sur place ? 

 Je me rends à chaque préparation pour mes combats à Albuquerque, dans l’état du Nouveau-Mexique, pour suivre un entrainement intensif en vue du prochain événement. C’est une immersion totale car il n’y a pas de français ici et je suis une pratique au plus haut niveau 2 à 3 fois par jours, 5 fois par semaine. Greg Jackson est le coach principal de l’équipe et a été élu plusieurs fois coach de l’année. Je suis ici pour travailler au final donc le reste du temps, c’est repos et diététique ; c’est  aussi un endroit où il y a de nombreux spots naturels et je passe beaucoup de temps à aller les explorer.

Tom Duquesnoy BAMMA 22

Tom défendra sa ceinture de champion au mois de septembre. C’est un combat important pour lui.

Sans sponsors, un tel déplacement serait impossible à réaliser ? Justement, comment se passent les choses à ce niveau ? 

Il faut savoir est que le MMA n’est pas reconnu en France, il n’y a pas d’agrément ministériel pour ce sport et de surcroît il souffre d’une mauvaise image, souvent catégorisé ultra-violent ne respectant pas l’humain, une vision qui existe uniquement en France d’ailleurs. Les entraînements sont toutefois autorisés et les sponsors financiers se font rares car logiquement, les entreprises n’investissent pas sur un marché bloqué. Je finance de ma poche, tout en bénéficiant de l’aide des primes de combat, des quelques rares sponsors fidèles depuis les débuts et des personnes qui me sont proches.

 Aujourd’hui avec ton expérience et la petite notoriété que tu as acquis, arrives tu à vivre sereinement de ton sport ?

 C’est un investissement sur du long terme et payera donc efficacement sur du long terme. Pour le moment j’ai assez de moyens pour pouvoir vivre, m’entraîner et voyager, ce qui est le plus important pour moi.

 Le MMA n’est pas encore légalisé en France mais aux Etats Unis, où tu te rends régulièrement, c’est une véritable industrie… 

 L’UFC (organisation de MMA majeur dans le monde) pèse 2,5 milliards de dollars aujourd’hui et s’inscrit dans les sports populaires aux USA, les médias, les clubs et les sponsors sont développés. Je peux prétendre à réussir ici plus que nulle part ailleurs car c’est le berceau du MMA. La différence intrinsèque entre les USA et la France est la culture du sport et du show. Ici on retrouve un vrai respect du sportif avec les aides adaptées, comme les campus universitaires où il est possible de suivre des études supérieurs tout en évoluant sportivement au niveau national/international.

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Avec son équipe, il y a quelques mois, après sa seconde défense de ceinture

Des médias français se sont déjà intéressés à ton parcours ? 

Je travaille bien sûr avec la presse et les médias spécialisés dans le MMA. Concernant le grand public, comme on a pu le voir à plusieurs reprises sur France 2 ou dans divers reportages sur les grandes chaînes, ça commence tout doucement à se démocratiser. Grâce à de vrais professionnels comme Arnaud Romera qui ont une éthique sportive et des valeurs. J’espère dans tous les cas que cela arrivera en France car c’est mon pays, puis il y a en réalité une forte demande, on dénombre 30 000 pratiquants et la France bien que réticente au MMA a une longue tradition des arts martiaux en réalité.

 Tu es bien présent sur les réseaux sociaux, ce sont des outils importants pour ta carrière ? 

A part les primes de match, les combattants vivent essentiellement des sponsors et des droits d’image. Le plus important est la performance dans la cage mais si le combattant sublime le tout en ayant des qualités en dehors (grand nombre de followers / popularité / trash talking) il bénéficiera encore plus de l’aide de sponsors qui le choisiront comme représentant. Les médias et les réseaux sont un support virtuel dont les décisionnaires des ligues prennent note avant chaque négociation parce que l’image du combattant fera l’image de l’organisation. Je m’occupe de tout moi-même ; sponsors, mécénat, négociation, relation presse, réseaux sociaux et c’est assez intéressant in fine.

 Tu remettras en jeu ta ceinture du BAMMA au mois de septembre prochain. Parle nous de cette organisation et de ton contrat avec eux ? 

Je combattrai à Dublin en Irlande le 19 septembre prochain dans le combat principal de la 22 ème édition du BAMMA (British Association Of Mixed Martial Arts). A ce niveau, ça devient un boulot où il va y avoir toute une partie promotionnelle pré combat, un travail de représentation pendant les quelques jours de l’événement avec les entraînements publics et le combat, après ça, il y aura les interviews, les sponsors à s’occuper ainsi que la prochaine échéance à gérer.

Les combattants sont en réalité des prestataires de services qui sont rémunérés par les organisations qui elles, fonctionnent comme des sociétés indépendantes. J’ai signé avec le BAMMA pour quatre combats sur une durée de 15 mois. Ca sera une période de transition où je vais pouvoir finaliser les derniers réglages en combat avant d’aller à l’UFC. Tout en continuant à me développer sur les USA pour m’y installer le plus vite possible de façon définitive.

tom duquesnoy

« French touch », toujours !

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Sa page Facebook officielle: tomfirekid
Son compte Twitter: @TomFirekid
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