Xavier Pierrot (Groupama Stadium): « Organiser d’autres événements en dehors des matches de l’OL »
Xavier Pierrot est un historique de l’Olympique Lyonnais. Au club depuis 20 ans, il occupe le poste de Stadium manager. Nous lui avons posé quelques questions avant le Monster Jam qui se déroule pour la deuxième année consécutive au Groupama Stadium.
Le Monster Jam revient ce samedi à Lyon, pourquoi les organisateurs ont retenu le Groupama Stadium ?
Nous avons pris les premiers contacts il y a 2 ans, au printemps 2016. Mon adjoint, Pierre Duprat, était allé à Francfort et avait découvert le Monster Jam. Il avait échangé avec les organisateurs américains de la tournée européenne. Un autre stade du nord de la France était en concurrence, nous avons donc fait vite pour avoir l’exclusivité sur le territoire national.
C’est un contrat de combien d’années ?
Nous avons 3 ans d’exclusivité mais cela marche par année, on peut arrêter à tout moment. On verra ce qu’on fait l’année prochaine.
Qui gère quoi dans ce grand show ?
C’est un coproduction. Ils gèrent la partie show et technique, c’est leur métier et leur tournée, ils font ça bien. La gestion du stade et billetterie, c’est nous. Pour la communication et le budget, c’est un travail commun, il y a un intéressement au résultat. Pour ce qui est de l’affluence, on devrait être entre 22 et 24 000 personnes à Lyon.
C’est un bon chiffre ?
Ils ont fait 35 000 à Cardiff et 23 000 à Francfort. Le business model est réussi à partir de 20 000 donc c’est plutôt bien. On se demande si cela ne serait pas mieux de le faire tous les deux ans, à voir.
Cet événement correspond à votre stratégie qui est de vous ouvrir à d’autres événements…
Oui, clairement. Dans notre business model, nous avions prévu de faire entre 3 et 4 événements en dehors des rencontres de l’OL et cette année, on va en faire 7. L’année a commencé pour nous le 1er juillet 2017 avec Céline Dion, France/All Black à l’automne et un gros mois de mai et juin avec le Top 14 et l’Europa League. Nous terminerons ce week end avec le Monster Jam.
Le Groupama Stadium accueille aussi des séminaires d’entreprises, qu’est ce que cela représente dans votre activité ?
Si j’additionne les visites de stade, les séminaires et les grands événements, tel que c’est présenté dans nos comptes de résultat, les séminaires ne permettent pas de financer le stade mais cela compense une partie non négligeable des dépenses du nouveau stade.
Quel est votre regard sur la U Arena, qui vient d’ailleurs de changer de nom pour la Paris La Défense Arena ?
Je suis les nouveaux entrants sur le marché pour deux raisons: faire une veille technologique sur les nouveautés qui pourraient être intéressantes dans notre stade et vérifier si le nouvel entrant est un concurrent. Dans ce cas précis, je trouve que ce n’est pas un stade mais une salle de spectacle. Sur la partie stade, on est assez peu concurrents. Sur les concerts, ils sont concurrents de grandes salles de province ou l’AccorHotel Arena, à Paris. L’outil est très moderne et m’a l’air fonctionnel mais ce n’est pas notre marché.
L’Orange Vélodrome va retransmettre des films au sein de l’enceinte cet été, vous avez prévu quelque chose pour cet été ?
Ce n’est pas Arema (la société qui exploite le stade) qui organise cela mais Orange effectivement. Si mes informations sont bonnes, il se peut qu’en cas de très bon parcours de l’équipe de France, des matches soient aussi diffusés. Cela se pratique beaucoup en Allemagne. Nous avons une contrainte de pelouse car elle va être refaite après le Monster Jam et nous ne pouvons pas la couvrir.
Un point sur la campagne de réabonnement pour la reprise du championnat ?
L’année dernière, nous étions autour de 20 000 abonnés, on en veut plus. L’objectif à 5/6 ans était de remplir les niveaux bas et intermédiaires, soit 25 000 abonnés, autour du record de ce que nous avions dans les meilleures années à Gerland. Il faut progresser un peu plus chaque saison pour atteindre ce chiffre.