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Philippe Genin, la voix du football italien

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Philippe Genin, la voix du football italien

Le Sport Business vendredi 20 décembre 2013
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Si vous aimez le football, vous connaissez forcément sa voix. Philippe Genin explore les terrains depuis plus de 15 ans. Grand spécialiste du championnat italien, il sera au micro ce dimanche à l’occasion du traditionnel derby entre l’AC Milan et l’Inter. Une rencontre à suivre en exclusivité sur beIN Sport. 

LeSportBusiness.com: Philippe, merci de nous accorder quelques minutes avant de prendre la direction de Milan. Pouvez-vous revenir sur vos débuts ?

Philippe Genin: J’ai passé un petit peu plus de 15 ans à Canal sur de belles saisons. J’ai commencé en 1993 avec l’émission Jour de foot puis progressivement je me suis implanté sur l’Italie. J’ai participé aussi activement à L’Equipe du dimanche, la Ligue des champions, les Jeux olympiques, la Coupe du monde. Une très belle période !

Comment s’est passé votre départ de Canal ?

C’est moi qui ai décidé de partir. Peut être que je tournais en rond. Il fallait faire un choix et ce que je vois aujourd’hui me donne raison, je pense.

Pour quelles raisons avez vous choisi le championnat italien ?

J’aime le championnat italien depuis que je suis gamin. Je me souviens qu’en 1996 lorsque j’ai vraiment commencé à commenter des matchs en Italie, j’avais suivis notamment le Milan qui est un club que j’aimais beaucoup. L’équipe devait être championne et ça ne se faisait pas de semaine en semaine, ça avait été un super épisode. J’ai vraiment accroché avec la mentalité qui me ressemble beaucoup.

A l’époque, c’était plus qu’un honneur et un privilège de se déplacer sur les stades transalpins.

Comment vous est venu le métier de journaliste ?

J’ai un cursus particulier puisque je n’ai pas fait d’école de journalisme. J’ai fait de la radio et pas mal de petites choses mais je suis revenu petit à petit dans le foot car c’était ma passion depuis tout petit. J’ai grandi au forceps.

Aujourd’hui en 2013, sans formation classique, c’est impossible de rentrer dans le milieu ?

Impossible, non. Ça sera plus dur. Pour moi, c’est dur tous les jours car il faut se battre un peu plus face à ceux qui ont les diplômes. Je ne suis pas vraiment en concurrence mais chaque saison je redémarre à zéro. J’ai toujours beaucoup de recul.

Vos semaines sont très chargées en ce moment…

Oui, beaucoup. Si je prends les 10 derniers jours, nous sommes partis à Istanbul avec Bruno Cheyrou pendant 3 jours car le match a été interrompu. Il y a eu un déplacement au Portugal juste après. On a pas vu passer la première partie de saison.

Il faut une certaine hygiène pour rester au top dans tout ce qu’on fait. Quand on a la passion et l’envie, ça ne pose pas de souci.

Quelqu’un chez beIN s’occupe de l’organisation des déplacements ?

Oui, on a 2 personnes en charge des voyages.  Personnellement, je les prépare à l’avance car j’aime bien partir à mes horaires, toujours très tôt. Toujours les premiers avions ou les premiers trains de façon à optimiser les journées.     

Quel est votre regard sur le football aujourd’hui ? Les joueurs ont les mêmes comportements qu’il y a 15 ans ?

Les mentalités ont changé. Pour moi, il y a 2 types de personnes dans la nouvelle génération. Il y a ceux qui ont grandi avec le respect et l’humilité et ceux qui ne respectent rien. Dans le football comme dans la société d’ailleurs.

Est ce que vous avez des liens particuliers avec des joueurs en Italie ? Et d’autres confrères ?

On a des liens plus étroits avec Milan ou la Juve. La Roma aussi, encore plus maintenant car Rudi Garcia est là bas. Il suffit de faire une interview et les joueurs vous remarquent très vite. Du moment que vous ne lez piégez pas.

La langue italienne n’a plus de secrets pour vous alors ?

J’ai encore des progrès à faire mais je me débrouille pas mal (rires).

Vous êtes assez actif sur Twitter. C’est un choix personnel ou vous avez eu des encouragements de la part de beIN ?

A la base, je n’étais pas très attiré. Je m’y suis mis depuis 6 ou 8 mois. Ça cartonne bien et je m’en sers vraiment juste pour le travail.

On tombe parfois sur quelques oiseaux hystériques mais c’est enrichissant et on trouve des gens plutôt sympa. J’essaie de faire ma revue de presse italienne tous les jours et ça fait réagir. C’est de bonne augure.

Peu de journalistes échangent comme ça avec les passionnés. C’est sympa.

C’est ma nature, j’échange beaucoup. Je le vois lorsqu’on se ballade avec Bruno Cheyrou. A Naples, on a rencontré des Français. Il n’y a pas de star système.  On a tous la même passion pour le football.

Lors du derby de Milan, je suis sûr que nous rencontrerons encore du monde.

Avec Bruno justement, comment est arrivée cette collaboration ?

Il faisait partie des noms qu’on avait donné à l’époque avec Charles Biétry. Je connaissais évidemment Bruno suite à différentes rencontres sur les terrains. Nous avons commenté l’Euro ensemble et ça a bien marché.  On se ressemble, il y a une passion.

C’est vraiment 2 copains qui partent commenter un match et, sans prétention, je pense que ça se ressent à l’antenne.

Un pronostique pour Dimanche ? Je sens que vous êtes pour le Milan…

Je vais faire crier les Interistes mais je suis plus pour l’AC Milan. Je vois le Milan créer la surprise ce week-end. Les 2 équipes ne vont pas bien mais je sens un petit quelque chose. Alors pourquoi pas aller chercher les 3 points dimanche…

Un grand merci à Philippe Genin pour sa disponibilité. Si vous êtes un passionné de football et de la Serie A, ne manquez pas le choc entre Milan et l’Inter ce dimanche. Rencontre à suivre en direct sur beIN Sport 2 à partir de 20h45.

Vous pouvez retrouver Philippe Genin sur Twitter: @PhilippeGenin

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