Dominique Mahé (MAIF) : « L’image et la notoriété, ce n’est pas suffisant. »
La MAIF est le nouveau partenaire de la fédération française de basket. L’assureur devient aussi le sponsor maillot des équipes de France jusqu’en 2022. Entretien avec Dominique Mahé, le président du groupe MAIF.
Dominique Mahé occupe ce poste depuis 2014. Ancien enseignant à Rennes, il est élu au conseil d’administration depuis 21 ans.
Le Sport Business : La MAIF a déjà une longue expérience de l’univers sportif, vous vouliez faire plus de choses avec le basket ?
Dominiqué Mahé : J’ai souhaité élargir et approfondir notre présence, déjà ancienne, dans le milieu sportif. Pour des raisons stratégiques évidentes car la MAIF est le premier assureur sur le marché des associations, sportives notamment. Nous avions déjà de nombreuses fédérations, olympiques ou pas, assurées chez nous. Il y avait des partenariats socles très légitimes, comme avec l’UNSS ou la fédération d’aviron. La MAIF a une légitimité d’opérer dans l’univers du sport. Nous voulions traduire nos valeurs mutualistes de respect, de confiance, d’intégration sociale.
Le basket est très parlant. La MAIF sera présente sur le maillot des équipes de France hommes et femmes. L’image et la notoriété, ce n’est pas suffisant. Il faut aller plus loin avec les fédérations et les licenciés sur des dimensions autour du sport féminin, de la citoyenneté, sur le basket 3×3 qui se développe. Si la MAIF peut aider à faire en sorte que les jeunes se sentent mieux, c’est important pour nous.
Du sponsoring maillot, c’est la première fois ?
La MAIF n’est pas présente sur les maillots du PSG, oui. Mais c’est la deuxième fois en réalité. C’est moins connu mais nous sommes partenaires de la fédération française de volley et nous avons un partenariat d’image avec l’équipe de France féminine. Nous avons un partenariat qui monte aussi en puissance avec l’athlétisme et il y aura des moments sur lesquels nous serons surement visibles. Je pense aux championnats d’Europe en 2020, nous allons peut être regarder à être présent sur cette grande manifestation.
Vous allez avoir accès aux données des 681 000 licenciés ?
Le respect des données, c’est très clair. Avec le basket ou d’autres fédérations, le partenariat ne nous donne pas accès à ces informations. Nous n’allons pas faire d’exploitation de fichiers. En revanche, on veut par notre présence, autant que possible, nous faire connaitre auprès des pratiquants et des bénévoles. Quelle assistance la MAIF peut donner au développement du bénévolat ? C’est une question qui nous intéresse.
La MAIF utilisera l’image des joueurs pour communiquer ?
Non, ce n’est pas notre vision. Nous n’aurons pas de campagne de ce type. Le basket est un sport collectif et on veut qu’il le reste. L’image des champions des équipes de France doit irriguer ce que nous souhaitons faire sur le terrain.